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El Blew.
El Blew.
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30 septembre 2011

Harold.

Et voici le premier article d'une série de portraits que je vous ferai des individus extra-ordinaires (notez la composition du mot) que je rencontrerai.

A commencer par Harold.

Enfin, je ne peux vous décrire Harold sans vous parler d'abord de Bobbie.

Bobbie, je la connais depuis la 6ème. Bobbie, elle a sauté une classe, donc évidemment elle est ultramégasuper intelligente, et elle est en S, donc elle fait des maths, une notion que mon cerveau de L ne peut appréhender. Bobbie, elle est petite, mais elle a de gros poumons, dont le droit s'appelle Guillaume et le gauche William. Bobbie, elle a un gros chat, un lit en hauteur, un frère et une soeur qui la balancent quand elle sort avec quelqu'un, un petit boulot, mais surtout, jusqu'à cette année, des goûts très spéciaux en matière de garçons.

La preuve en est avec Harold.

Harold est une classe au-dessus d'elle, plutôt trapu, a une touffe luisante, des lunettes épaisses, le visage un peu trop en 3D, marche en canard, sent généralement la clope. Bobbie rencontre vraiment Harold pour la première fois par le biais d'une amie commune. Dans un kebab.

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Deux jours plus tard, ils sont en couple.

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kebab

Vous avez dit aphrodisiaque ?

 

Ah, je crois entendre quelque chose.

« Roooooohhhh, puréééée, Anooo, comment que t'es trop relouu quooiii, y'a pas que le physique qui coooompte, toi non plus t'es pas un canooon. »

S'il n'y avait que ça.

Au final, dans le groupe, on s'en fiche un peu de comment, et avec qui Bobbie sort ; après tout, elle fait ce qu'elle veut, et on avait déjà eu affaire par le passé à ses lubies bizarres (BOBO). En plus, Harold, on ne l'aime pas plus que ça, mais on n'a rien contre lui. Donc on laisse faire. Et puis.

Pause du matin. Je fais la queue à la cafétéria, car oui, avant d'engloutir mes deux paninis à la pause du midi, à 10h30 il me faut généralement un pain au chocolat. Je me pose, tranquillement, je discute un peu avec une amie qui m'accompagne. Je regarde devant moi.

Harold wthplz

Je le remarque, il me remarque, je le regarde, il me regarde, j'ai l'impression de faire une pâle copie de Bref, je le salue, il me dit « Hé, il paraît que tu donnes des noms aux seins de Bobbie. »

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C'est en 4ème que Bobbie a commencé à avoir sa poussée de croissance. Sauf que Bobbie, elle n'a pas vraiment grandi. Ou si. Mais d'un seul endroit. Alors évidemment, en voyant notre petite poupée brune muter en idéal tunisien, on a commencé un peu à l'embêter. Le groupe décide de baptiser affectueusement ces deux baudruches, histoire de pouvoir continuer à taquiner Bobbie sans non plus lui flanquer la honte devant tout le monde. Voilà. Ce petit délire date de la 4ème.

DE LA 4EME, HAROLD  wthplz

Cela fait 2 ans que cette private joke ne ressort plus qu'occasionnellement, lorsque la situation s'y prête. Bobbie a dû lui raconter dans le courant d'une conversation, en rigolant. Et honnêtement, je ne vois qu'une personne relativement possessive pour déterrer et s'intéresser d'aussi près aux stupidités de pré-ados testant leurs premières bouteilles de Biactol.

Bref. Plus le temps passe, plus cet individu consterne.

Puis Bobbie casse.


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Et vous, bande de curieux, je suis certaine que vous vous demandez comment cela s'est passé. Moi aussi d'ailleurs. Donc... on lui a demandé.

Il est 10h25. Harold, sorti de cours, d'un pas assuré, va rejoindre sa chère et tendre, pour profiter d'un moment à deux le temps d'une pause du matin sans les relou débiles gamins de copains de Bobbie qui ne font que lui coller aux basques et critiquer leur idylle. L'apercevant, il se dirige vers elle, se penche pour l'embrasser en guise de salut.

Elle se dérobe.

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« Il faut qu'on parle. »

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« C'est fini. »

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Voilà, en théorie, c'est ici que l'histoire s'achève. Bobbie et Harold retournent, chacun de leur côté, à une vie de célibataire, et on n'en parle plus.

Sauf que.

Il est 10h30. Je suis avec Anim'Hair, le seul garçon de notre groupe, et une autre amie. Nous marchons vite dans le couloir en parlant beaucoup, très fort. Bref, on se tape une barre. Je regarde Anim'Hair, je rigole. Et du coin de l'oeil, j'aperçois Harold.

En une fraction de seconde, un flot d'informations déferle sur mon cerveau.

Il est avec son meilleur ami.

Il est appuyé sur l'épaule de son meilleur ami.

Il est appuyé sur l'épaule de son meilleur ami et nous regarde.

ET QUEL REGARD wthplz

Pas un regard rafraîchissant à la Chris Colfer ou ombrageux à la Michael Bublé.

Un regard humide. Un regard noir. Un regard plein de haine et de rancoeur.

Un concentré d'amertume et d'aversion tout droit dirigé vers nous.

Bref, en des termes plus compréhensibles, un regard flippant wthplz

 

Ici, j'aurais bien voulu vous mettre une image de cocker mouillé pour illustrer mon propos mais je n'ai pas trouvé de photo sur laquelle un chien essaie de vous dire avec ses yeux qu'il veut vous tuer.

 

Le fait est qu'à ce moment-là, je ne suis pas encore au courant que Harold vient de se faire plaquer en beauté.

Le fait est qu'en réalité, Harold croit que c'est l'entourage ô combien de malsain de Bobbie qui l'a poussée à rompre.

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Bien sûr, Harold. Nous ne sommes rien d'autre qu'une bande d'affreux lutins venus d'une terre lointaine qui n'ont pour but dans la vie que de pourrir la vie des gens qui devraient nous indifférer, détenant sous leur emprise une superbe et naïve madone à qui on a volé son libre-arbitre, la rendant ainsi incapable de décider d'elle-même. Si on n'avait pas été là, tu aurais continué de couler des jours heureux avec ta chérie, tu serais devenu avocat et elle vétérinaire, vous auriez loué un loft à New York, vous auriez eu trois gosses respectivement nommés Jean-Grégoire, Serge et Mégane, et deux chats appelés Snoopy et Liberty. Fais attention aussi, on est tellement vicieux que, si t'es pas sage à Noël, on risque de te piquer tes cadeaux.

En même temps, ce garçon croit également que Bobbie l'a quitté pour Anim'Hair (je me gausse).

Bref, depuis, Harold nous hait. Nous, on s'en fiche un peu, cet épisode nous fait rire, on ne le reverra plus (sauf dans les couloirs ou sur le chemin du lycée où il nous fusille copieusement du regard) et bientôt, il partira à la conquête des grandes écoles peuplées de jolies filles qui n'ont pas pour proches des idiots comme nous, armé de son Bac.

Sauf que Harold a redoublé.

Harold est en 1ère avec nous, maintenant.


...

 

Raisins_Face

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Commentaires
E
J'adore ton truc °°<br /> Sérieux je sais pas quoi dire, mais j'adore °°<br /> Au plaisir de te lire, chère compère °° `
A
Je l'admets.
B
Nan. Du gras, du vrai, du lourd.
A
La L te remercie \O/<br /> Et la L soutient, suite au cours de natation de vendredi, que tu as bien des baudruches. Gonflées à l'eau.
B
Je suis morte de rire !<br /> <br /> Mon prochain chat, je l'appellerai Liberty en pensant à toi ;P<br /> <br /> Vous croyez quoi, je suis une petite fleur fragile TO-TAL influençable, vous avez bousillé ma future vie à New-York.<br /> <br /> J'aime pas ça la ville.<br /> <br /> Et mes seins ne sont pas des baudruches u___________u
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